
L’espoir pour la restauration de la paix dans le Sud
Une vision de développement partant de la base.Le Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) est chargé de réaliser les aspirations émanant des communautés villageoises, acteurs et cibles primaires du changement escomptés dans les différents documents de cadrage institutionnel. Ainsi, le Plan émergence jeunesse 2021 – 2023 (PEJ) suivant l’engagement du MJS auprès du Plan émergence de Madagascar et de l’IEM contribue à l’instauration et du maintien d’une paix durable dans les zones à risque notamment dans les régions Anôsy, Androy, Ihorombe voire certaines parties de l’Atsimo Andrefana. Les jeunes de ces régions tout comme la majorité de ceux vivant dans les autres localités y souffre du manque d’éducation, d’activités ludiques et d’opportunités professionnelles de sorte qu’ils peuvent être facilement entraînée constamment par le phénomène « dahalo ». Pourtant, lors de ses fréquents déplacements dans le Sud au courant du mois d’octobre 2020, le Président de la République vient de marteler que le développement du Sud s’avère une priorité afin de ne laisser personne pour compte. Ainsi, à travers les grandes lignes du PEJ, les engagements du MJS viseraient à développer et mettre en œuvre une stratégie jeunesse « Veliranon’ny Tanora pour l’émergence à la base » pour une meilleure prise en compte de cette frange de la population. D’où la vision d’instaurer et de structurer une communauté villageoise « active, saine, pacifique, éthique et résiliente face au changement climatique » tout en les traduisant en actions spécifiques pouvant impacter directement la population cible. La construction, le maintien ainsi que la consolidation de la paix concourt ainsi à la modélisation d’une communauté de base désirant le changement en son sein. Pour y arriver, les communautés sont encouragées à prendre leurs propres initiatives et engagements dans l’objectif de les mettre en pratique. En d’autres termes, transformer leur village en endroit plus sain et pacifique par exemple relève de leur propre volonté d’agir en mobilisant la population vivant et évoluant dans la même circonscription. C’est dans ce sens que le MJS avec le concours de ses partenaires techniques et financiers dont l’UNFPA par le biais du financement du Bureau de la coordination de la Paix ou UN/PBF conjuguent leurs efforts afin de renforcer les parties en matière de consolidation de la paix ainsi que le dialogue communautaire (DialCom). Ainsi, les membres du staff du MJS au niveau central et régional concernés par ce projet Consolidation de la paix tout comme les représentants des Organisations de la société civile dont ACDEM ont bénéficié d’un renforcement de compétence sur les thématiques du PBF et les techniques requises dans la conduite d’un DialCom. Au total, près d’une cinquantaine de décideurs, de techniciens, gestionnaires de projets issus du niveau central, des régions Ihorombe, Androy et Anôsy ont été formés à Antsirabe au courant du mi-d’octobre dernier à l’hôtel des Thermes. Dans son discours d’ouverture, le Directeur Général de la Jeunesse, représentant le Ministre de la Jeunesse et des Sports TIKONA Roberto a stipulé que cette « formation relève d’une capitale importance afin que le MJS puisse réaliser convenablement les objectifs fixés par l’IEM, la Politique Nationale de la Jeunesse ainsi que le Plan Emergence Jeunesse à la base ». Pour sa part, le projet PBF promeut un modèle holistique innovant qui aborde les niveaux institutionnel, communautaire et individuel pour mobiliser et responsabiliser toutes les institutions, structures, communautés et individus à promouvoir des solutions solidaires et durables. Ce qui cadre bel et bien aux exigences du PEJ 2021 – 2023 et la Stratégie jeunesse en court de conception, y découlant.